Le motion design et son brief, pourquoi c’est important ?
C’est quoi ?
Je ne sais pas si je vais l’apprendre a certain(e)s mais le brief est essentiel encore plus pour un projet créatif.
Déjà brief vient de l’anglais briefing. Ok, jusque là je ne pense pas vous apprendre grand chose. Dans les séries TV : brief, plan d’action et MO (Modus Operandi) doit très certainement vous parler. Enfin ceux qui regardent des séries policières 😛 !
Le brief c’est la direction à suivre dans le monde immense que représente la créativité.
La boussole d’un projet créatif qui va permettre d’être raccord entre ce qui doit être dit et ce qui doit se faire sentir.
Et parce qu’aucun créatif ne pense, n’imagine et n’a les mêmes références, un même brief pourra avoir des propositions / réponses identiques ou similaires mais une infinité de manières d’être présentées …
Le brief est pour tout le monde !
Il permet de mettre les balises dans la création d’un site internet, d’une affiche A3 ou encore d’une vidéo motion design (surtout dans une vidéo motion)!
Celui qui vous regarde d’un air de conquérant et balance du “Ah moi je n’ai pas besoin de brief, je fais tout de tête !”, laissez-moi vous dire : “Fuyezzz pauvres fouuus!”
Car vous n’aurez aucune visibilité de ce que ce créa a en tête, de sa manière de communiquer, présenter votre ADN et malheureusement et lui non plus ! Donc ni l’un ni l’autre ne sera satisfait de la gérance du projet.
Or la soupe à la grimace, on peut tous s’en passer !
Ok d’accord mais on y retrouve quoi dans le brief ?
On y retrouve tous les éléments possibles et imaginables capable de renseigner sur le résultat voulu !
Si vous voulez une affiche, ça sera :
“Format A4, A3, A2 etc. avec le logo de notre entreprise, nos couleurs corporate, les termes ou les infos à retrouver absolument, les éléments graphiques importants, QR code, des effets d’impressions ou non (impression à chaud pour du doré ou une encre spécifique etc.)
A partir de ce document, démarre les premières propositions et les premières pistes données par votre graphic designer (aka votre graphiste, mais c’est plus cool en anglais et plus représentatif de ce que fait un graphiste généraliste).
Pour le motion Design, il faut aller encore pluuuus loin et être d’autant plus précis car l’image animée est plus difficile à mettre en place sachant que chaque plan répond à son prédécesseur de façon logique.
Là ou un brief d’une affiche sera plus succinct et pourra se terminer en AR (Aller-Retour) pour terminer et valider la créa finale, le brief d’une vidéo motion design, devra répondre tout de suite à un nombre de question essentielles.
Combien de temps ? A destination de quel public cible ? Sur quelle plateforme ? Les infos à faire apparaître etc.
Parce que revenir en arrière pour “ajouter ceci et cela”, sera de l’ordre du titanesque voire pratiquement mission impossible.
Vous voulez un exemple ? Okay, je vous présente la compo principale d’une de mes vidéos motion design :
Bienvenue dans mon enfer personnel hahahaha

Ce que vous voyez devant vous telle une débauche de couleur, de traits en tout sens et de timeline et l’outil par excellence du Motion design : After Effects. Un motion designer (selon moi) doit être hyper rigoureux, car certains éléments (graphiques, textuels, d’effets, de transitions etc.) peuvent passer d’un écran à un autre. Et donc comme un montage vidéo, peuvent se chevaucher, se répondre, se fondre l’un dans l’autre etc.
Parfois cela nécessite une manière de procéder différentes en fonction des besoin de la vidéo et du brief.
Imaginons que vous souhaitez ajouter un plan. (et passons outre le fait que possiblement vous avez payé pour une voix off avec un storytelling (à refaire), une musique donc qui se révèle trop courte (à rallonger) et autres joyeusetés …).
Il faudra partir du principe que ça va faire mal en terme de timing et sûrement de prix pour revenir sur tout cela.
Car certains éléments sont non seulement liés à l’écran d’après mais aussi peuvent avoir des lien de parent – enfant (vous savez le calque “couette” lié au calque “tête de la petite fille”), certaines compositions graphique peuvent avoir des effets ultra-spécifiques etc.etc.etc.
De là vient la difficulté de changer “au dernier moment”.
Créer une vidéo motion prend du temps il est donc primordial de baliser sa réalisation de façon claire et précise à chaque étape.
Parce qu’il existe aussi des étape chronophage que vous ne pourrez pas comprimer : l’export d’une 1min30 en 2D et de ses trois à quatre exports différents selon les plateformes m’a déjà pris près de 4h, alors je vous laisse imaginer le timing de rendu pour une vidéo ayant des éléments 3D avec texture, lumière et tout le tralala (fichier lourd, + élément + élément + élément = beaucoup de temps à la machine de faire votre rendu).
Mais même le brief n’est que la partie préliminaire d’un projet complet motion design. Comme chaque étape est assez longue (à définir selon les projets encore une fois) mais partons du principe que nous parlons d’une vidéo corporate de 1m / 1m30.
Il faudra après en passer par des étapes qui me semblent essentielles :
- Le brief pour déterminer des infos de timing, de cibles de la vidéo, d’utilisation, de plateforme de diffusion etc.
- définition du mood board (ou moodboard, planche tendances ou planche d’intention / inspiration)
Définir un univers graphique et visuel, des effets, des couleurs ou des textures, tout ce qui est utile à la création de la vidéo de vos rêves !
- Des croquis des éléments clés (souvent cela se présente avec le moodboard)
Donner aussi un style, une ambiance etc.
- Le storytelling ou Raconter votre histoire, votre produit votre service
Sous forme de vois off ou non. La plupart du temps la voix off est très plébiscitée car elle permet une grande compréhension mais si les animation sont rapides à l’écran.
- Un storyboard dessiné à main levée et pré-animé
Donner une idée générale du rendu et de ce qui se passera à l’écran. Cette étape sera souvent visible en “wireframe” : sous forme de croquis très simples pour montrer l’action se déroulant tout au long du scénario et du storytelling etc.
- Enfin selon moi : des écran clés finaux fixes
Deux, trois, voire quatre écrans clés fixes qui donneront à voir le résultat final de la vidéo avec les couleurs et des éléments graphique très avancés voir validés.
En entre chaque étape : une validation claire et précise.
On parle du projet, du brief, on le complète, on le valide.
On parle du storytelling, de l’ambiance et éléments graphiques, on les valide.
On réalise le story-board filaire, on échange, on ajuste, on le valide À ce stade présenter 2 ou 3 écrans c’est un jeu d’enfants. On valide et le vrai travail du motion designer peut commencer !
Alors je sais ce que vous vous dites : Julie, tu viens de nous assommer d’infos là.
Mais en échangeant ce n’est pas plus compliqué que cela. L’idée est d’être très clair et limpide sur les envies et les objectifs du projet pour dérouler tout cela !